On voit souvent circuler sur Internet des photos de chats qui seraient prétendument nés avec un syndrome de la trisomie donc un chat trisomique. Des exemples célèbres incluent Monty, un chat originaire du Danemark, ou Otto, venant de Turquie.
Qu’est-ce que le syndrome de la trisomie ?
Chez l’humain, le syndrome de Down, également appelé trisomie 21, résulte d’une anomalie génétique où une copie supplémentaire du chromosome 21 est présente. Normalement, le matériel génétique humain contient 46 chromosomes répartis en 23 paires. Dans le cas d’une trisomie 21, le chromosome 21 est présent en trois exemplaires.
Cette anomalie engendre des traits caractéristiques, comme une racine du nez plus large, des yeux en amande, une petite taille, un crâne arrondi et aplati à l’arrière. Elle est souvent associée à des malformations cardiaques, des troubles auditifs et visuels, et un quotient intellectuel inférieur à la moyenne.
Comment est structuré le patrimoine génétique des chats ?
Les chats possèdent 19 paires de chromosomes, soit 38 chromosomes au total. Contrairement à l’humain, ils ne disposent pas de chromosome 21, ce qui rend chez les chats le fait d’être trisomique impossible.
Cependant, les trisomies peuvent survenir sur d’autres chromosomes, notamment sur les chromosomes sexuels. Par exemple, certaines anomalies génétiques sont observées chez les chats mâles écaillent de tortue ou chez les « chats porte-bonheur » (chats tricolores). Ces individus sont généralement stériles.
Existe-t-il des malformations génétiques similaires à la trisomie chez les chats ?
Certaines malformations chez les chats peuvent ressembler aux caractéristiques d’un chat trisomique. Ces anomalies peuvent résulter de mutations spontanées, de maladies contractées pendant la gestation, ou encore de la consanguinité.
Parmi ces malformations, on trouve :
- Le nanisme
- L’hydrocéphalie (accumulation de liquide dans le crâne)
- Des déformations du crâne et du visage
- Des malpositions dentaires
- Une faiblesse musculaire
- Une fente palatine
Certaines de ces caractéristiques sont également favorisées par l’élevage sélectif. Par exemple, aux États-Unis, la race de chat Munchkin a été développée. Ces chats sont de petite taille, avec un corps de proportions normales porté par des pattes extrêmement courtes.
Cette morphologie rend les sauts et l’escalade difficiles pour cette race. En raison des restrictions imposées à leur comportement naturel et des problèmes fréquents de santé (arthrose, hernies discales), les Munchkin sont souvent considérés comme une race à controverse.